RADICALIS

RADICALIS

Vues de l'exposition

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05/05/2015
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Jean-Georges Massart

Ils se répètent, se parlent et émettent par leur graphie des sortes d'avertissements de sauvegarde face à une planète que l'on exploite non plus à raison, uniquement à tort, et épuise au niveau de ses ressources, omettant volontiers l'idée de survie. Mais ces assemblages ont aussi quelque chose de plus grave, de plus déterminant à faire ressentir – Cela du fait qu'ils se refusent à la collaboration de Pythagore, qu'ils sont et tiennent à demeurer le roseau pensant dont un philosophe déjà moderne a interprété le rôle central, en tant que symbole, sur les chemins de bonheur et d'adversité que nous empruntons. De même qu'ils abandonnent le clos de la représentation traditionnelle, et par exemple ce chantier du déploiement baroque où la ligne souple et sinueuse fut poussée jusqu'à l'absolu, de même ils se dérobent à toute emprise émanant d'une grandeur hypothétique. Et le calcul, le calcul garant de pureté, d'incorruptibilité, le «nombre d'or» soumis à la métrie en fut une, tandis que l'harmonie dont les dieux auraient été les orchestrateurs en constitua indiscutablement une de plus. L'expérience bien plutôt conduit Massart à contrevenir à l'intellect.

Aldo Turin 2013

(Réf: Flux New n°60, 2013: Chronique 5, Aldo Guillaume Turin

 

http://www.jean-georges-massart.be/


31/03/2015
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François Huon

Artiste belge, sculpteur, peintre, graphiste, né le 22 octobre 1964 à Bois-Colombes (F)                                                                                                                  

En 1995, il décide d’élaborer un système de formes obtenues par une méthode originale: la découpe d’une forme géométrique élémentaire en deux (le carré, puis le disque et parfois le rectangle) dont une partie opère soit une translation ou une rotation, soit un changement d’axe pour se recoller et créer une forme nouvelle plus complexe. Il entend fonder sa démarche sur l’établissement d’un code linguistique graphique apte à composer des œuvres dans toutes les dimensions, registres et matériaux. Il choisit consciemment ce qu’il transforme, en éclairant les paradoxes.

Ce programme l’amènera à créer des œuvres en relation avec les contextes spatiaux, sociaux ou historiques sous forme d’interventions ou d’intégrations artistiques en Belgique et à l’étranger.

 

Lors de cette exposition,  poursuivant sa pratique dissociative/alter-associative d’une forme simple, il interpelle  l’autorité des signes en s’en prenant au sigle de l’anarchisme.

Alain Rey dit de l’anarchisme : au propre ou par métaphore, l’anarchisme, révolte contre l’autorité de l’état, recouvre des intentions et des visions contradictoires, mais il peut être conçu comme une tentative désespérée, parfois enrichissante, parfois absurde, pour échapper aux contraintes de la société et du pouvoir.

Contester l’autorité des  signes,  sigles, symboles pourrait passer pour une pratique nihiliste, alors qu’il s’agit d’affirmer par un geste transformateur que tout change et qu’il est nécessaire de redire autrement ce que nous choisissons de conserver. Ne vivons-nous pas entourés des illusions que nous avons établies.

Plusieurs disques peints du sigle de l'anarchisme, ont été découpés en deux de diverses façons, puis réuni par une translation, une rotation ou un changement d’axe pour créer un autre état plastique du sigle.  Certaines pièces sont des sculptures, d’autres des peintures, bien que ces catégories n’aient pas de sens pour lui.

 

http://toutounoir.blogspot.be/


31/03/2015
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Pierre Martens

On pourrait donner le nom  d’esthète à Pierre Martens, ce nom pris dans l’étymologie grecque «qui perçoit par les sens ».

L’esthète semble toujours prêt à apprendre, aime réfléchir plutôt que briller, s’entoure d’amis choisis pour la qualité de leur point de vue, cultive la beauté dans ses multiples expressions: œuvres d’art, jardins, sensations gustatives diverses, chorégraphies, livres…Dans le cas de Martens, il se double d’un créateur exigeant de lui-même ce qu’il attend des autres : la présence d’une pensée intrinsèquement liée à l’objet créé en dehors de tout discours de valorisation extérieur à l’œuvre ; « c’est là, écoutez, ça parle ! »

L’art de Pierre Martens concerne les évènements de surface, où l’intention, pour discrète qu’elle soit (il laisse les dimensions comme il les trouve), exige d’être sensible aux rebonds des particules. Il faut faire attention à ne pas confondre fluorescent et phosphorescent, se souvenir que la couleur qu’on voit est ce que la matière n’absorbe pas, aimer le corindon (une presque poudre de diamant noir capable d’abraser tout ce qui est lisse) ne rien craindre car tout danger est identifié, balisé, isolé. Il nous demande de penser ce que nous percevons, de nous méfier de ce que notre intelligence croit savoir des sensations, de relativiser le pesant, le régulier, l’inerte, la verticalité de la lumière ;  il exige de nous un œil sensible relié à un cerveau sensé. 

Pierre Martens ne prétend pas être arrivé  - l’est-on jamais ? - il nous propose de l’accompagner sur le chemin du devenir, chemins de traverse/ traversées, où l’acuité du regard de l’éclaireur nous signale que des changements se sont produits qui nous avaient échappés.

F H


31/03/2015
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APPARATUS

Expo passée : APPARATUS

 

Les artistes affrontent des dangers en allant jusqu’au bout de leurs expériences. Comme ils ne font pas partie des « puissances », ils sont bien obligés  de se préparer à leur façon et de s’équiper d’objets ou d’instruments de leur fabrication, pour faire face à l’adversité. Dans son ouvrage militaire L’art de la guerre, Sun-Tzu (-535) dit que la rapidité étant l’essence de la guerre, il faut profiter du manque de préparation de l’ennemi. John Cage « prépare » son piano comme une arme redoutable pour une guerre inutile parce qu’elle surprend et est gagnée d’avance; les meilleures guerres sont celles qu’il ne faut pas faire.

Reste à identifier l’ennemi. Les artistes trouvent peut-être en eux-mêmes leur plus grand ennemi? Ou est-ce l’ennui qui les guette?

Les armes des artistes sont des équipements pour occuper, remplir des espaces-temps, des armes pour engager des pourparlers avec les puissances, et mener des batailles… pour rire.

 

 

 

Cette exposition rassemblait des œuvres de 8 artistes:

Greig Burgoyne(UK), Pierre Martens,

Thomas Beckers, Pascal Courcelles,

Pascal Bernier, Robert Quint (D),

François Huon, Aldo Guillaume Turin


30/03/2015
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